rural et son intérêt patrimonial fut reconnu
dès 1978 par Patrick Léon en charge de
l’Inventaire à la DRAC Centre (cf. Journées
du Patrimoine 1993 et 2000). Cette
réalisation précoce (1833) avait été conçue
pour le Marquis Aguado, propriétaire, afin de
loger 12 familles des ouvriers de sa forge de
Grossouvre, alors affermée à la Société
BOIGUES de Fourchambault (Nièvre) et
confiée à un régisseur sous la direction de
Georges Dufaud.
Après le décès du dernier propriétaire
résidant, le bâtiment, en très mauvais état, a
été racheté par la municipalité de
Grossouvre, commune de 240 habitants. M.
Michel Monseau, maire, participe au
nettoyage et entame patiemment une longue
série de dossiers administratifs, juridiques,
financiers ; il rencontre les représentants
officiels du Pays, du Département, de la Région, de l’état et les associations locales : Crédit
Agricole (sponsor), Aubois de Terres et de Feux, Amis des Ecoles de Grossouvre, Office de
Tourisme… lors d’entretiens explicatifs.
Ce site est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1995. Il est
devenu exceptionnel en France par suite des démolitions ou des transformations d’immeubles
similaires, et présente des caractères propres (caves semi- enterrées, coursières en bois
desservant en façade principale les 2 étages de logements, piliers en briques, encadrement des
baies en belle pierre calcaire, originale récupération des eaux usées…).
Ce bâtiment est non seulement acquis, sauvé, maintenant restauré dans un aspect extérieur
très satisfaisant, pour un coût total avoisinant 700.000 euros mais, fait rare, il est aussi
réhabilité dans sa fonction première d’habitation sociale. Ces logements sont déjà loués par une
société de gestion, et plusieurs sont occupés par des ouvriers de la tuilerie voisine IMERYS-
TOITURE dont les bâtiments ont été édifiés à partir de 1901 sur l’emplacement de la forge. Un
appartement témoin a été conservé : deux pièces juste rafraîchies à la chaux dont la gestion
ultérieure est actuellement à l’étude. Comme autrefois, l’escalier central (en chêne) du bâtiment
donne accès à la coursive du 1er étage puis à cet ancien logement ; une trappe sommitale permet
au technicien responsable d’accéder aux organes de services (électricité, ventilation…) réunis
sous les combles. Sur cette travée, le logement habitable, loué à une personne seule, est réduit
aux 2 pièces du 2e étage.
Les 5 autres logements nouveaux comprennent en rez-de-chaussée une cave ancienne et une
pièce d’entrée (par transformation d’une cave mitoyenne), un escalier conduisant au premier
étage à la pièce de séjour, cuisine et salle d’eau, et au second étage à deux chambres avec
sanitaires.
A l’arrière du bâtiment, les 12 jardins en lanières font place à une cour commune. Devant,
entre l’immeuble et l’ancien étang asséché, la réfection de la voirie est en cours.
C’est donc avec satisfaction et grande joie que le 19 juillet 2008, ce bâtiment respectable et
respecté, a été inauguré en présence de M. le sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Amand-
Montrond, des deux sénateurs du Cher, de Mme la Conseillère générale de Lignieres
représentant M. le Président du Conseil général du Cher, de l’ancien Président et du Président
actuel du Pays Loire - Val d’Aubois aussi Maire de Torteron, de nombreux Maires, des
responsables des travaux réalisés…
Bernard Declerck, membre de l’association Aubois de Terres et de Feux présentaient ses photos
prises au cours du chantier et les trouvailles inattendues (pierres sculptées, graffitis…) ainsi que
les listes nominales et significatives des occupants des Galeries au cours des 175 ans de son
existence ancienne…



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